Cela faisait un moment que je déambulais dans ma demeure, il faut dire que je n'avais jamais connu une pareille solitude depuis le début de ma vie. Tous mes domestiques sans exception se sont vus dans l'obligation de quitter ma demeure du jour au lendemain. La raison ? Un caprice, un pur et simple caprice masqué sous une « bonne attention ». Oh ,mais ne croyez pas que cela vient de moi. Quel intérêt aurais-je pu tirer d'une pareille folie ? Même s'il fallait le reconnaître ce calme absolu était plutôt reposant. Non tout cela est l'œuvre de Mâdame la reine, qui a tout pouvoir sur notre beau pays. Foutaise, ce pays part en lambeaux, l'apocalypse est en marche alors il fallait trouver une solution pour calmer la population. Cette solution ? Un asile pour soigner ces détraqués. Le lieu ? Ma demeure. Mon domaine familial où de nombreuses générations ont vécu et où l'histoire a suivi son cours paisiblement. Je suis Vicomte et non Directeur de demeurés que diable !
Le nouveau personnel « qualifié » doit arriver dans l'après-midi m'a-t-on dit. Ils sauveront notre monde par leur savoir ! Quel blague ce ne seront que des parasites en plus, mais bon s'ils peuvent d'une manière ou d'une autre m'aider à faire débarrasser le plancher aux divers détraqués qui vont débarquer je peux me permettre de les accepter un temps. Plus vite guéris plus vite parti ? Peu importe les moyens tant qu'ils se retrouvent soignés et prêts à reprendre du service n'est-ce pas ?
J'arrivais à la faction administrative qui avait été aménagée pour gérer la paperasse liée à l'asile. Mon bureau se trouvait au fin fond de l'endroit, dans l'ombre. Par cette position ils voulaient sans doute m'éloigner mais peu importe, j'aurais la paix et c'était le principal. Je soupirai une fois de plus à l'idée de voir ma vie se détruire pour un problème qui n'était pas mien. En m'adossant sur le bureau de l'accueil je froissai un papier.
« Formulaire d'inscription à l'asile Von Hassen »
Ils avaient même prévu cela ? On ne pouvait pas leur reprocher d'être organisé au moins. Voyons...Carte D'identité...histoire. Soit, je n'allais pas rester à ne rien faire durant tout le temps qu'il me reste. Et autant me familiariser de suite à l'administration de l'asile. Après tout il restait ma demeure et j'en suis toujours le maître.
- Carte d'identité
Nom : Von Hassen
Prénom(s) : William
Surnom(s) : Vicomte et au vu de la situation Directeur
Age : 32 ans
Orientation Sexuelle : Femmes, Hommes, Animaux, Enfants, Morts, L’être humain sous toutes ses formes n’est-il pas déjà assez repoussant pour qu’on veuille en plus le toucher ?
Emploi : Directeur
Hum était-ce bien raisonnable de dévoiler ainsi mon pouvoir aux yeux de tout le monde ? Après tout je me devais de garder un coup d’avance, de conserver un atout pour me rétablir. De toute manière je remplis ce document dans l’unique but de tromper l’ennui et il était, dès lors que j’eus posé le regard dessus, destiné à être brûlé. Après tout j’étais le directeur et une fiche d’inscription dans ma proche demeure serait superflu.
Pouvoir : A la capacité de remonter cinq minutes dans le passé afin de pouvoir le modifier à son aise. Cependant, ce pouvoir est soumis à de nombreuses conditions, tout d'abord il ne peut être appliqué sur le même laps de temps, il ne peut non plus être accumulé afin de remonter plus loin que cinq minutes dans le temps. Pour finir une utilisation trop fréquente sur de courts intervalles entraine une fatigue et peut même provoquer une perte de connaissance. Cette limite n'est pas déterminable car elle dépend des conditions physiques de l'utilisateur.
/Vous pensez peut-être que cinq minutes ce n'est rien ? Que ce pouvoir est d'un ridicule sans nom ? Rappelez vous seulement que cinq minutes équivaut à trois cents secondes et que durant celles-ci je peux anticiper chacun de vos gestes...
Signes particuliers : Aucun
Je regardais l'heure sur la montre à gousset que je portais constamment sur moi, il ne s'était écoulé que quelques minutes. Finalement cette fiche ne m'occuperait pas autant de temps que je l'espérais. Il peut paraitre étrange par ailleurs qu'un nouveau directeur s'ennuie tant, entre la paperasse, l'organisation générale, l'accueil il y aurait de quoi faire. Seulement tout ceci n'était pas mon problème. Ils veullent que ma demeure soit un asile ? Alors ils s'organiseront pour que celui-ci marche. Voyons la suite du programme... Physique ? Caractère ? Histoire ? Il est vrai qu'il pourrait être intéressant de connaître l'histoire ou même le caractère d'un conte afin de pouvoir en déceler les causes du détraquement ,mais en ce qui concerne les membres du personnel... Enfin il fallait bien reconnaître que raconter ma vie dans le sens propre du terme allait m'occuper un peu plus. De plus se définir demande toujours une certaine réflexion. Ne fallait-il pas être véritablement désespéré pour se vouer à une réflexion aussi fastidieuse ?ONCE UPON A TIME
Hum, il est toujours plus facile de se décrire lorsque l'on est devant soi, il me fallait donc un miroir. Etrangement j'en trouvais un assez rapidement, un bureau n'était-il pas fait pour travailler en théorie ? Enfin je suppose qu'il est destiné aux secrétaires qui pourront en effet grâce à cet ustensile fort utile être bien plus efficaces...Homme d'un mètre 80 centimètres, 64 kilogrammes.
N'ayant pas pour habitude de faire des efforts physiques son corps est maigre mais possède néanmoins une certaine carrure, due à sa tête relevée et à son regard froid envers les autres.
Traits du visage assez fins, yeux vairons: l'oeil droit est rouge tandis que l'oeil gauche est doré. Cheveux longs, blonds, une mèche barre le milieu de son front. Le plus souvent un ruban noir les retient formant une queue de cheval mais il arrive aussi qu'ils soient tout simplement détachés, par oublie ou par flemme.
Porte le plus souvent le même genre de vêtements:
Un long manteau noir arrivant au niveau de ses genoux et muni d'un col entourant son cou. L'habit peut-être ouvert ou fermé selon l'envie et la température.
Une chemise blanche, bouffante et dont les fins de manches dépassent légèrement de son manteau. Il arrive qu'un simple jabot blanc orne également son cou.
Un pantalon en toile noir, étroit sans être moulant et des chaussures de couleur assortie en cuir.
Des gants en toile blanche ornent ses mains et il y aura toujours une montre à gousset dans sa poche, habitude dû à une certain paranoïa vis à vis du temps.
On le décrit en règle général comme inquiétant, mystérieux ou repoussant car il arbore en quasi permanence une expression renfermée, haineuse ou encore méprisante.
Même après de nombreuses minutes de réflexion je ne parviens toujours pas à discerner quel était donc l'intérêt de cette question. A quoi servait-il de savoir comment se comporte tel ou tel employé ? De plus celui-ci pouvait parfaitement mentir sur le papier, aucune crédibilité donc.
S'il comportait un quelconque danger il suffisait d'aller voir dans son casier judiciaire pour en avoir la confirmation. Plus le temps passait plus il me semblait que ce formulaire était inutile.
S'il est plus facile de se décrire physiquement à l'aide d'un miroir il n'existait aucun objet pour refléter son âme. Je suppose donc que je vais devoir faire preuve d'objectivité et prendre du recul sur ma propre situation, ma vie, mes émotions, mes pensées, mes états d'âmes... Cependant, je ne suis pas d'humeur et n'ai pas l'envie de me faire philosophe stoïcien, je vais donc me référer aux rumeurs circulant à mon propos.« Von Hassen ? C'est un être méprisable et méprisant les autres »
« Dès lors que l'on croise son regard on est frappé par ses yeux bicolores qui rentrent en totale contradiction avec l'aura sombre qui émane de lui. »
« C'est un homme égoïste, qui ne pense qu’à son propre bonheur et n'hésite pas à écraser les autres. »
« On ne sait jamais vraiment ce qu'il pense, s'il nous apprécie ou s'il se moque constamment de nous »
« Il est complètement renfermé sur lui-même, moins il croise de personnes étrangères à son quotidien mieux il se porte. »
« Etrangement il a l'air de ne jamais vraiment s'ennuyer malgré sa solitude. »
« La seule expression qu'il semble connaître est le mépris. »
« Ce n'est qu'un bourgeois comme les autres, hautain et méprisant le peuple. »
« Il parait qu'il est exigent envers son personnel et ne laisse absolument rien passer »
« L'une de ses femmes de chambre m'a dit qu'elle l'entendait pleurer de temps en temps dans sa chambre »
« C'est un intellectuel, il suffit de regarder la taille de sa bibliothèque et de voir le temps qu'il passe à lire »
« Il n'aurait encore aimé aucune femme de sa vie et il semble qu'aucune n'ait aussi manifesté de l'amour envers lui. Il faut dire qu'il rejette naturellement toute avance avec sa mine constamment renfrognée »
« On dit qu'il n'aurait jamais ri de sa vie, depuis sa naissance aucun membre du personnel de la famille ne l'aurait entendu faire. »
« Personne n'a jamais vu son pouvoir ou en a eu la connaissance, serait-il le seul habitant sans pouvoir ? Ou est-il un conte que l'on n'aurait pas décelé à la naissance ? »
« Etrangement il déteste la compagnie des humains, pourtant il s'entoure de nombreux subordonnés, peut-être est-ce une question d'habitude ?
« Il semble qu'il voue une haine viscérale envers les Contes, un comble pour le directeur de l'asile qui va devoir les soigner »
« Lorsqu'on le regarde, on a la sensation que rien ne pourrait le perturber, mais il doit bien exister une chose qui le fait sortir de ses gonds... Je n'aimerai pas être là quand on le découvrira »
« Une seule personne est importante à ses yeux, lui-même. Non pas qu'il soit égoïste, les autres sont pour lui aussi intéressants que des insectes »
« Il paraît qu'il a tué son propre frère, un conte »
Il ne vous reste plus qu'à faire le tris maintenant, séparer ce qui est vrai de ce qui est faux car après tout ce ne sont que des rumeurs...
Encore une partie inutile au sein d'une fiche du personnel. Le passé de celui-ci n'est pas intéressant, seules ses capacités et son efficacité importent. Sa vie, sa famille, ses hobbies sont des informations superflues. Comment allais-je pouvoir remplir cette partie du document ? Certes c'était inutile pour l'intérêt de l'asile en revanche cela allait combler mon ennui un peu plus. Il est vrai que je pourrais m'occuper de bien d'autres façons, seulement ma bibliothèque avait été condamnée durant les travaux et ces demeurés ont oublié de la rouvrir entre temps. Sans doute afin que je consacre mon temps à l'asile mais je préfère encore m'ennuyer que d'aider ces chiens profiteurs.Je suis né le 5 mai à l'hôpital de la Capitale. Ma famille était tout ce qui il y avait de plus banale dans le milieu de la bourgeoisie. Mon père le Vicomte Von Hassen s'est marié à une femme fortunée qui se nommait à l'époque Cassandre Freiin et ont eu deux enfants, deux garçons pour être exact, Edmond et moi-même. Malgré notre rang de simple Vicomte l'argent n'était pas un problème, il faut dire que nous avions un train de vie plutôt sobre, aucune fête, aucun procès, nos études ne se sont pas faites dans de grandes écoles, nous ne voyagions que très peu. Par ailleurs il me semble que les familles de mes parents étaient inexistantes, car jamais je n'avais pu voir oncles, tantes ou grands parents. Ma vie était un long fleuve d'une tranquillité à toutes épreuves, je n'avais pas d'amis et cela m'importait peu, je n'ai jamais été très social. Cependant, la naissance de mon frère aggrava encore un peu plus cela. A partir de ce jour qui fût marqué d'une pierre blanche mon univers entier fût détraqué. Oh ce fût sans doute pour mes parents le plus beau jour de leur vie si monotone. Rendez-vous compte, la famille Von Hassen accueillait parmi eux un conte ! Elle allait sortir de l'ombre grâce à lui ! Il lui fallait le meilleur afin qu'il puisse s'épanouir pleinement dans son histoire. La demeure Familiale fût rénovée de fond en comble, de la cave au grenier en passant par la cuisine, le salon, toutes les pièces se sont transformées en véritable coffret à niaiseries et autres décors princiers. En effet mon frère incarnait le beau, le magnifique, le gentil, le doux, l'attentionné, le romantique Prince Charmant ! Le conte parmi les contes, le galant homme par excellence, le tombeur de ses dames. Dès l'âge de 14 ans toutes les femmes (oui les femmes dans leur totalité et pas seulement les demoiselles de son âge) étaient sous son charme. Et déjà bien avant ça toute la gente féminine de la demeure était à ses petits soins, femmes de chambre, cuisinières, mère. Je pense que l'on pourrait d'ailleurs inclure dans ce groupe mon père qui lui aussi bénissait le ciel d'avoir eu un tel fils. Lui allait rattraper l'honneur de la famille. Vous pensez sans doute que j'étais jaloux de ce frère à l'apparence parfaite et au comportement royal ? Il est vrai que j'étais complètement délaissé depuis sa naissance mais ce n'était pas un problème. La solitude ne me dérangeait pas et j'apprenais à l'apprécier de plus en plus. Je lisais beaucoup, non pas dans une recherche d'une culture ou d'un savoir quelconque. Je lisais pour le plaisir de lire, voir que chaque ligne que je lisais signifiait que le temps s'était un peu plus écoulé me fascinait. C'est sans doute pour cette raison que mon pouvoir a un rapport si étroit avec celui-ci. Je lisais de tout, de l'essai philosophique à un roman fantastique en passant par des nouvelles diverses et variées. Je me moquais des critiques que l'on formulait à mon sujet, elles m'étaient insignifiantes. J'étais renfermé, inutile, asocial, qu'est ce qu'on va faire de toi ? Rat de bibliothèque. Tu vas te marier un jour ? Honte de la famille, rebut, débris et autres joyeusetés de la sorte. Je n'ai jamais eu d'ami, ni même de connaissance amicale. Un maître venait chaque jour et m'apprenait des choses que je ne retenais pas car elles me semblaient tout simplement inutiles. Je le méprisais, lui et sa science infuse, ses propos toujours plus abstraits, toujours plus hors du monde. Je les méprisais tous, femmes de chambres, cuisinières, majordomes, jardiniers, mère, père, frère. Il n'était que vermine dans ma demeure, salissait de leur présence mon calme, ma tranquillité. Mais alors on pourrait alors, se demander pourquoi jusqu'à maintenant je les ai conservés à mon service. Ils s'étaient tout simplement inscrits dans ma vie, comme on s'habitue aux cafards qui grouillent sous le plancher. Mais maintenant grâce à notre grande et très chère reine je n'ai même plus ça. Je me retrouve seul avec des personnes que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam et que je ne veux pas connaître ,car ils vont de pair avec des responsabilités que je n'accepte pas.
Mais le mal n'était pas partout et je pouvais voir un bien dans la suppression de cet ancien personnel. Enfin les propos médisants et déplacés à propos de la mort de ma famille cesseraient. Après tout, ils n'étaient pas morts naturellement. Selon les autorités ils avaient disparu de manière "inexpliquée" et cela avait suffit pour classer l'affaire. Je devais avoir environ 19 ans lorsque tout ça est arrivé, mon frère lui en avait 15. Pourquoi la présence de mon frère est-elle importante ? Sa mort était le fin mot de l'histoire...
C'était lors d'un chaud après midi de printemps. Père, mère et frère nous promenions dans la forêt d'à côté, le long de la rivière dans le but de faire un pique-nique familial et convivial comme nous n'en faisions plus ou plus exactement comme nous n'en avions jamais fait. La chaleur était atténuée très nettement par l'humidité environnante et s'il n'y avait pas eu les trois autres protagonistes le silence aurait été des plus agréable. En effet ce très cher Prince Charmant discutait de tout et de n'importe quoi avec mes parents qui buvaient littéralement ses paroles. Les sujets de conversation étaient totalement vides d'intérêt et se résumaient à ses différentes prétendantes, ses activités journalières, ses rêves, ses cauchemars, les ragots qu'il avait appris. Je restai stoïque devant toutes ces banalités mais cela m'agaçait au plus au point car il était évident que cette discussion allait lancer le sujet de mon possible mariage, qu'il allait falloir que je me trouve une donzelle à séduire moi aussi, fonder une famille, qu'il fallait que je regarde mon frère et le prenne comme exemple. Mais avec un peu de chance le sujet dériverait une fois de plus sur la magnificence de ce prince charmant qui mérite tout, y compris de profiter de la fortune familiale sans en prendre les responsabilités. Il y a d'ailleurs une chose qui m'avait toujours étonné chez mon frère. Comment un prince charmant, ayant la réputation d'être romantique et fidèle pouvait être arrogant au point d'étaler aux yeux du monde ses différentes conquêtes ? Il fallait croire qu'il devait exister plusieurs types de princes et que j'étais tout simplement tombé sur le mauvais oiseau. L'après-midi se poursuivit assez simplement, le repas fut bref et frugal. En effet mon père n'ayant pas voulu que les domestiques nous accompagnent, mais refusant également de porter une charge trop lourde avait donc décidé qu'un petit régime ne nous ferait pas de mal. Nous marchions donc, nos pas se calant sur le rythme de l'eau, les oiseaux gazouillant et mon frère sautillant, tout en parlant...encore et encore. Mes parents étaient ravis, que pouvaient-ils espérer de mieux ? Une belle journée, une belle balade juste en famille, un beau fils incarnant l’illustrissime Prince Charmant narrant ses exploits amoureux, une belle petite fortune, une belle vie en somme. Bien entendu je ne m’inclue pas dans ce lot de belles choses, après tout n’étais-je pas à leurs yeux le vilain petit canard de la famille, l’option raté ? Peut être mais cela m’importait peu du moment qu’ils me laissaient vivre ma vie. Enfin tout cela c’était avant ce drame familial, ce meurtre odieux et sans nom ! En effet, alors que nous étions enfin sur le chemin du retour et que tout le monde trainait les pieds de fatigue, nous étions séparés en deux groupes. Mes géniteurs étaient devant et avaient toujours une certaine énergie. J’étais un peu plus en arrière avec le conte familial qui continuait à me parler puisqu’ils ne l’écoutaient désormais plus. Je subissais donc son flot interminable de paroles, cependant cela ne dura pas car il avait apparament oublié de ce concentrer sur le simple fait de marcher à force de parler. Il glissa ou trébucha, jamais je ne pus le savoir et tomba dans le torrent. Le courant était trop fort ou il était trop faible, cependant le résulta aurait été le même. Le Sublimissime Prince Charmant sans défaut, l’honneur personnifié de la famille réduit à néant par…son propre frère ?
Il fallait trouver un responsable à ce terrible drame et quel meilleur coupable que celui qui se trouvait au côté du martyr ? Peu importe qui était le coupable il ne fallait pas que l'on sache la vérité, qu'un conte soit mort par l'inattention de la famille Von Hassen.
Voici donc le rôle que l'on m'attribua durant les années suivantes, celui du tueur non condamné, d'un jeune meurtrier, trop jeune pour avoir à assumer ses actes. Un futur marchand de mort. Nombreux sont les domestiques à avoir déserté la demeure familiale après cette nouvelle. Elle remua un certain temps le peuple mondain et de nombreuses personnes venaient admirer la demeure du défunt Prince et de son assassin. Ses anciennes conquêtes hurlaient leur chagrin à nos portes ou donnaient leur version de la torture que je devrais subir. Il fallait croire que le fait qu'il était infidèle ne les affectait en rien...
L'histoire finit par se tasser et seul la naissance du nouveau Prince Charmant relança le débat pendant quelques mois. Depuis ce jour je ne sortis plus de ma demeure, je n'éprouvais ni le besoin de voir le soleil, ni celui de faire éclater la vérité. Mes parents refusaient que je vois quiconque de l'extérieur. Ils tombèrent alors malades assez vite après cet événement et moururent tous deux, après de longues années de souffrance.
Etant le seul hériter et même si cela allait sans doute à l'encontre de leurs dernières volontés je récupérai la totalité des biens familiaux et devins le seul représentant du nom de Von Hassen. Ma vie fut un long fleuve tranquille et je ne permis à rien de perturber son cours.
Je sentis de loin ce vent de terreur dû à la détraction et à la destruction du pays, les gens hurlaient, cherchaient à se réfugier dans la capitale. Certaines personnes ont même tenté de rentrer par effraction chez moi afin de trouver un logement, de grès ou de force. Cependant ils ne restèrent pas, de grès ou de force. Ce phénomène ne me concernait pas.
Cependant, un jour des gardes arrivèrent avec une lettre portant le sceau royal et avec pour ordre de m'envoyer aux fers si je me montrais récalcitrant à la volonté de la reine toute puissante. Ils me donnaient le choix...Le choix de perdre ma liberté ou de mourir. Je n'avais pas peur de la mort, elle était naturelle mais je choisis tout de même de sacrifier ma liberté à ma vie. Mourir pour une cause aussi stupide que celle-ci m'était intolérable. La question de la fuite ne s'imposa à aucun moment dans mon esprit, je ne voulais abandonner ma demeure. Non pas par nostalgie familiale, mais parce qu'il était hors de question d'abandonner Mon Bien, mon monde à cette garce.
C'est ainsi que mon fleuve se changeant en torrent, tout alla plus vite. Des travaux s'enchaînèrent afin de transformer ma noble demeure en asile pour fous, le rôle de directeur me fut attribué.
Mon quotidien lui, allait être détruit, puis remodelé selon le bon vouloir de notre chère reine.
Long Live the Queen.
Je fus brusquement interrompu par un bruit provenant de l'entrée, une porte qui s'ouvre brusquement, des bruits de pas. Ils étaient enfin arrivés, ce n'était pas trop tôt.
Allons les accueillir et juger le potentiel de destruction résidant en eux.
Je poussais un long soupir, j'étais pris dans un engrenage et devenais maintenant l'un de ses rouages. J'accompagnerai ce mouvement, car aller contre la reine ne m'était d'aucune utilité. Je ne perdrais pas ma fortune, mon confort et c'est tout ce qui importait. Et avec un peu de chance les patients et ce nouveau personnel se révéleront plus intéressants.
Enfin, se sera à eux de me le prouver.THE END ?
Votre prénom/pseudo : Val
Votre âge : 18 ans
Ce que vous aimez/N'aimez pas : J’aime les jeux vidéos, mon ordinateur, les forums pour les fous et donc rp dessus x), les mangas et particulièrement Hellsing et… l’admin fondatrice au risque de me faire passer pour un lèche botte Huhuhu
Comment avez vous connu le forum : On pourrait me qualifier de second admin fondateur, mais vu qu’il ne peut y en avoir qu’un , j’ai voulu par galanterie laisser la place à la demoiselle. (Oui oui elle m’a pas mordu pour que je la lui laisse…ou presque pas.)
Ce que vous changeriez : Le nombre de membres ?
Ce que vous ne changeriez pas :
Le personnage sur votre avatar :Vincent Nightray de Pandora Hearts
Etes-vous un multicompte ? Non
Autre chose à ajouter ? Non plus
